Préface

Par Martine MARQUILLÓ LARRUY
Publication en ligne le 13 septembre 2018

Texte intégral

1Les journées d’étude ayant pour thème « Questions d’épistémologie en didactique du français (langue maternelle / langue étrangère / langue seconde) » se sont déroulées à la Maison des sciences de l’homme et de la société de l’université de Poitiers du 20 au 22 janvier 2000. Organisées par l’Association internationale pour le développement de la recherche en didactique du français langue maternelle (dflm), sous la houlette d’un comité scientifique international1 et l’appui d’un comité d’organisation local2, ces journées ont réuni une centaine d’enseignants-chercheurs venant de divers pays de l’espace francophone.

2Étaient présents des enseignants suisses des universités de Bâle, Genève et Neuchâtel, des enseignants belges des universités de Bruxelles, Namur, Louvain-la-Neuve, et Mons, des universitaires québécois de l’université du Québec à Montréal (uqam) et de celle de Laval à Québec, de nombreux enseignants d’universités françaises (Paris III Sorbonne Nouvelle, Le Mans, Lille, Grenoble, Clermont-Ferrand, Metz...), des formateurs d’iufm (Brest, Grenoble, Lille, Pau, Strasbourg, Toulouse…), des chercheurs d’institutions nationales comme l’Institut national de la recherche pédagogique (inrp) et aussi des étudiants, toutes et tous étant animés par le souci d’interroger les orientations actuelles de la recherche en didactique du français et les possibilités d’amélioration de l’enseignement de cette discipline.

3L’objet de ces journées était de réfléchir à la constitution du domaine en prenant en compte des variations contextuelles : on sait que le français peut être une langue maternelle (comme par exemple en Suisse romande ou au Québec…) ou à l’autre extrême du continuum, une langue étrangère (par exemple, pour un lycéen italien, ou pour un adulte mexicain apprenant le français dans une Alliance française) ; il peut aussi, pour des raisons entre autres historiques, avoir un statut de langue seconde (langue privilégiée, le plus souvent langue de scolarisation, langue officielle, ou non) comme c’est le cas par exemple, en Tunisie ou dans certains pays d’Afrique). La confrontation des points de vue du français langue maternelle et du français langue étrangère a constitué un des traits marquants de ces journées (le français langue seconde n’étant représenté que par une seule communication).

4L’originalité des modalités de travail mérite d’être signalée. Une quarantaine de personnalités reconnues dans chacun de ces domaines et dont les travaux manifestent des préoccupations épistémologiques ont d’abord été sollicitées sur la base d’un questionnement commun (cf. ci-après le Texte soumis à la réflexion des communicants). En réponse, elles ont proposé des documents préparatoires remis à l’ensemble des participants avant la tenue des journées. Ainsi, pendant trois demi-journées, les débats ont pu être menés largement dans les trois ateliers organisés. La dernière demi-journée a été consacrée à une séance plénière au cours de laquelle un « Grand témoin » a rendu compte des observations et des réflexions inspirées par les propos tenus dans l’atelier auquel il avait participé. Réflexions et observations que l’on souhaitait « décentrées » puisque exprimées par un chercheur québécois pour l’axe un, un chercheur suisse pour l’axe deux, et un chercheur belge, pour l’axe trois.

5– Qu’est-ce que la didactique du français, comment la définir, quels sont ses concepts, ses théories de référence ?

6– Quel rapport l’enseignement / apprentissage du français entretient-il avec des disciplines voisines comme par exemple la psychologie, les sciences de l’éducation ou encore avec la sociologie de l’éducation ?

7– Quelles recherches contemporaines peuvent constituer des points de référence : quelles sont leurs formes de diffusion, quel est leur impact pour la formation des jeunes enseignants ?

8Il a paru important, par ailleurs, que cette manifestation puisse être une vitrine pour d’autres recherches en cours : c’est ainsi que des commu­nications sous forme d’affiche ont été exposées pendant les journées d’étude. Dans ces actes ces communications ont trouvé naturellement leur place dans la thématique de l’axe 3.

9Ajoutons, que cette rencontre a fait l’objet d’un projet pilote de l’université de Poitiers : d’une part les textes préparatoi­res ont été diffusés sous format informatique et sur le site internet du colloque (http://univ-poitiers.fr/colloques/) avant la tenue des journées, et d’autre part, il a été possible de suivre sur la toile, en direct, les débats de l’axe 1 ; ceux des axes 2 et 3 ont été retransmis en différé. L’ensemble est toujours consultable sur le site de l’Université (http://uptv.univ-poitiers.fr)3.

10Enfin, l’accueil et le succès d’une telle manifestation n’ont été possibles que grâce au soutien financier et logistique d’institutions locales comme le Conseil Régional de Poitou-Charentes (programme com’Science), la Maison des sciences de l’homme et de la société (mshs), l’université de Poitiers, l’iufm de Poitiers, et celui d’organismes nationaux ou internationaux comme la Délégation générale à la langue française du Ministère de la culture et de la communication et l’Association française d’études canadiennes qui ont apporté un susbtanciel soutien logistique et financier. Une telle manifestation, c’est aussi une belle aventure humaine qui a nécessité l’implication de nombreuses personnes de plusieurs services de l’université de Poitiers. Parmi elles il faut tout particulièrement remercier Isabelle Guérineau de l’Office audiovisuel (oavup) qui n’a pas ménagé ses efforts, tout comme Anne Bardoulat du Centre de Français langue étrangère ; Franck Charneau et Benoit Roques de l’équipe UP.tv, François Debien régisseur de la mshs, Christelle Mirebeau qui – avec une infinie patience – a mis en forme les textes de ces actes, Catherine Rannoux, des Cahiers Forell, pour sa relecture attentive et scrupuleuse, sans oublier Karine Debien et les étudiants de la maîtrise fle (promotions 1999/2000 et 2000/2001) qui ont largement été mis à contribution… Au nom des comités scientifique et d’organisation que tous soient ici chaleureusement remerciés.

Notes

1 . Les membres du comité scientifique étaient, pour le Québec : S.-G. Chartrand et M.-Ch. Paret ; pour la Belgique : J.-L. Dufays et G. Legros ; pour la Suisse : J. Dolz et M. Wirthner ; pour la France, au niveau national : J.-L. Chiss, J. David et Y. Reuter, et au niveau local : J. Chuquet, Cl. Gérard , L. Louvel, M. Marquilló Larruy, et S. Plane.

2 . Composé de : A. Bardoulat, J. Chuquet, I. Guérineau, M. Marquilló Larruy et J.-P. Simon.

3 . Pour accéder au site, l’ordinateur doit être équipé du « RealPlayer », le logiciel qui permet d’écouter et de regarder les médias diffusés en direct ou à la demande sur Uptv. Télécharger « RealPlayerBasic » (gratuit sur le site : www.real.com). Attention, en fonction du type de connexion le téléchargement peut être assez long (environ 20 mn avec une ligne de téléphone).

4 . Certains ont estimé que leur rapport introductif ne justifiait pas une publication. De ce fait leur contribution n’apparaîtra pas dans le présent volume. Signalons quelques problème d’ajustement dues aux modifications apportées par les communicants à leur texte définitif.

Pour citer ce document

Par Martine MARQUILLÓ LARRUY, «Préface», Cahiers FoReLLIS - Formes et Représentations en Linguistique, Littérature et dans les arts de l'Image et de la Scène [En ligne], Revue papier (Archives 1993-2001), Questions d'épistémologie en didactique du français, mis à jour le : 13/09/2018, URL : https://cahiersforell.edel.univ-poitiers.fr:443/cahiersforell/index.php?id=541.